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Témoignage des intervenants

Interview de Claude Courteix

(réalisée par Leila ABDELMALEK)

1) Quel est ton parcours professionnel ?

Je suis de formation universitaire en sciences physiques et après quelques temps passés dans l’enseignement, la recherche fondamentale et appliquée, l’essentiel de mon activité s’est exercée dans une entreprise du secteur dit de haute technologie. Après une première expérience dans l’activité commerciale, j’ai évolué dans le support à la clientèle dans un environnement international, domaine ou l’efficacité technique côtoie les relations humaines. Je suis retraité depuis 2004.

2) Comment as-tu connu le CIARA ?

J’ai connu le CIARA par mon ami Michel Guyonneau, qui anime au CIARA le module des Techniques de Recherche d’Emploi (TRE). Comme  lui,  je suis membre de l’association « AGIR abcd » (Association de retraités bénévoles), qui conduit des missions d’insertion et de solidarité en France et dans le monde. Avec Michel, nous intervenons, en région parisienne, pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes et la réinsertion des adultes. Les techniques de recherche d’emploi, la connaissance des métiers, la finalité de l’entreprise et l’écoute des personnes sont nos outils pour conduire ces actions.

3) Sur quel module interviens-tu ?

J’interviens au CIARA dans le module « Connaissances des fonctions de l’entreprise » intégré dans la session « Communication professionnelle ». Mon premier contact remonte à l’année 2008, Philippe Passserat m’a apporté son expérience et des matériaux développés pour ce module.

4) A quel besoin répond ce module ?

La méconnaissance du fonctionnement de l’entreprise, est un obstacle majeur à l’intégration des jeunes dans le monde du travail. Ce module est une réponse à ce besoin.

5) Quels sont les points essentiels du module

Initialement d’une durée de 2 à 3 jours, le module s’est étendu à 5 jours. Mon objectif est de faire découvrir les cinq fonctions principales et de préciser les fondamentaux de l’entreprise : marketing-vente, production-logistique, gestion-finance, stratégie-organisation et ressources humaines.

6) Quels sont les moyens pédagogiques mis en œuvre ?

 L’étude de cas concrets, des différents secteurs de l’entreprise, en sous-groupes de jeunes de formations différentes, sollicite la réflexion et l’échange de manière très pragmatique. La présentation des conclusions devant le groupe expose les jeunes aux techniques orales pour convaincre et faire face à la contradiction. La reprise par l’animateur des notions fondamentales mises en jeu dans les cas étudiés, apporte les connaissances complémentaires indispensables. Enfin les témoignages (vidéos) de jeunes exerçant une activité dans les fonctions étudiées apportent un autre éclairage. La mise à disposition d’une copie en lecture du support (PowerPoint) donne un document de référence aux stagiaires.

7) Ce module est-il complémentaire d’autres modules existants ou à créer ?

Tout à fait, il prépare aux visites d’entreprises et à la mise en œuvre des techniques de recherche d’emploi. Il bénéficie des formations en français professionnel, d’expression personnelle et de dynamique de groupe.

8) Quel est l’objectif final de cette intervention ?

 Si après cette formation, les jeunes retiennent qu’au-delà de la dimension économique de l’entreprise, qui est fondamentale, il y a une dimension sociale et personnelle qui leur permet de développer leurs compétences et leurs qualités, d’évoluer en équipe, de gérer les conflits et de définir et atteindre des objectifs pour être au service d’une collectivité, un pas dans le développement et la réussite de leur projet sera accompli.

9) Conclusion ?

 Le CIARA, au cœur d’un réseau humain, à l’écoute des besoins des entreprises en Algérie, est un pont, pour les jeunes, entre les formations universitaires et la vie professionnelle.  Je suis convaincu de son utilité et de l’avenir de sa démarche.  







" Apprendre à raisonner logiquement "
Rencontre avec René GUION, animateur du module "organisation industrielle"

Ren_GUIONRené Guion est Ingénieur « Arts et métiers » de Lille  et diplômé de l’Institut d’Administration des Entreprises de Grenoble. Actuellement retraité, il a travaillé dans le monde entier que ce soit en qualité de Directeur de filiales d’un grand groupe international (en France et en Italie) ou comme consultant en ré-engineering.




1) Comment as-tu connu le CIARA ?

De part mon métier je suis souvent intervenu  en Algérie. L’opportunité s’est présentée au travers du CIARA de pouvoir aider les jeunes diplômés… C’était un de mes objectifs à la retraite que de pouvoir donner bénévolement de mon temps et de mes compétences à des jeunes ayant des difficultés pour entrer dans la vie active. J’ai pensé que ma connaissance du peuple algérien, de sa mentalité, de ses problèmes serait un atout précieux pour mieux les aider.


2) Sur quel module interviens- tu ?

J’interviens avec Claude Courteix et Philippe Passerat dans la session « Connaissance des Fonctions de l’Entreprise » et j’anime  le module « Organisation Industrielle – Logistique. » L’organisation industrielle est essentielle pour la bonne marche d’une entreprise  et, aux dires des directions des grandes sociétés françaises implantées en Algérie, c’est ce qui manque le plus en termes de compétences, d’encadrement… Apparemment, il n’existe pas de formation très opérationnelle sur ce sujet.

3) Quels sont les points essentiels du module ?

Nous abordons les thèmes suivants :
- les processus de l’entreprise,
- la planification  et la gestion de la production,
- la gestion des stocks,
- la tenue des magasins,
- les coûts,
- la chaîne logistique globale.

4) Quels sont les moyens pédagogiques mis en œuvre ?

Je pars d’une étude de cas « La production de barbecues » et, pas à pas, j’amène les stagiaires à créer et mettre en œuvre des outils de gestion, tout en leur faisant découvrir comment est organisée une entreprise. Les étudiants travaillent sur tableur Excel. Je leur présente quelques films vidéo propres à les sensibiliser sur l’organisation moderne d’une entreprise, sur les méthodes de travail et sur la gestion du personnel. Pour m’assurer d’une bonne participation des stagiaires, je les fais travailler soit seuls soit par groupes de  deux.  Les cours écrits ne leur sont accessibles qu’après les séances, jour après jour, sur un site Internet qui leur est dédié et qui n’est accessible que sur invitation.

5) Quels sont les acquis des stagiaires à la fin de ce module ?

En fin de module, les étudiants connaissent « l’envers du décor » de l’entreprise c'est-à-dire  ce qui se cache derrière les données et les chiffres que l’on insère dans les ordinateurs. Ils ont les méthodes et les outils. Ils savent désormais pourquoi et comment on traite ces données et ils sont capables de juger de la pertinence des résultats obtenus.

6) Le stagiaire doit-il avoir un certain profil pour bien profiter de ce module ?

Oui et c’est une de mes difficultés, car il y a beaucoup de différences d’un étudiant à l’autre en ce qui concerne l’aptitude à raisonner logiquement et la maîtrise du logiciel Excel.

7) Qu’est-ce que tu conseillerais aux stagiaires?

Je leur conseillerais fortement d’apprendre à raisonner logiquement et de savoir rechercher et analyser les données des problèmes avant de se précipiter à appliquer des solutions apprises par cœur.
Comme je le dis  à l’université ou dans les écoles : "On vous donne les données du problème et il vous reste à le résoudre alors que dans la vie  ou dans l’entreprise, la difficulté réside dans la recherche et la compréhension des données des problèmes, les résoudre ensuite n’est généralement pas difficile…

(propos recueillis par Leila Abdelmalek le 20 mars 2011)






 

 

 

Eric Martin : "Écouter, observer, analyser les situations pour apprendre à gérer une équipe"…

Eric_MartinEric Martin est né en 1949 en France. Après des études universitaires à la faculté de Lyon, il a obtenu une Maîtrise en Philosophie. De 1971 à 1974, il a commencé sa carrière professionnelle comme enseignant d’Histoire-Géographie. Il a alors passé un concours pour avoir accès à l’ANPE (Agence Nationale Pour l'Emploi). Il y a exercé comme conseiller professionnel, puis comme chef d'agence. A partir de 1984, Eric Martin a travaillé comme consultant et "chasseur de têtes" dans plusieurs cabinets de recrutement. En 1989 il a créé son propre cabinet ; il a alors mis l'accent sur "la formation à la cohésion d’équipe". En 2004, Eric Martin a du mettre un terme à ses activités à la suite d'une maladie de longue durée : « la maladie de Parkinson ».


Comment avez-vous connu le CIARA et qu'est-ce-que vous y faites ?

Mon idée était d'apporter mon soutien à des associations humanitaires ; j’ai contacté un consultant dans ce secteur, Monsieur Ives Chamussy. Il m’a proposé de venir en Algérie, et d’intervenir plus précisément au CIARA. Je lui ai donné mon accord pour consacrer régulièrement une semaine de mon temps à cette association.En 1999, lors de ma première venue, j’étais parmi les premiers intervenants du CIARA. Pour cette intervention je devais animer le séminaire « technique de recherche d’emploi ». Je me souviens avoir accueilli beaucoup de monde. A la fin du séminaire le public avait été très satisfait. Devant cette réussite, le directeur du CIARA m’a demandé d'examiner le programme du CIARA et de déterminer les modules manquants. C’est alors que nous avons décidé de rajouter un module de "dynamique du groupe" que j'anime aujourd'hui avec deux objectifs principaux :

  • Préparer les participants au domaine du travail : Je les aide à préciser l'idée qu'ils se font de la responsabilité à gérer une équipe.
  • Leur donner l'occasion de travailler en groupe et d'analyser les situations vécues durant leur passage au CIARA.

Quelles sont les qualités requises pour animer ce module ?

Il faut bien sûr avoir de bonnes capacités d'animation : une bonne écoute, une capacité d’observation, un esprit analytique et de bonnes notions en psychologie. Il faut aussi du travail personnel, et en particulier savoir accorder de l’importance à chacun et à chacune des personnes avec lesquelles on travaille. L'animateur doit être le plus objectif possible et savoir se remettre en question. Il lui faut être foncièrement optimiste; sa principale qualité doit être l'empathie.

Est-ce-que vous utilisez des supports pédagogiques ? si oui, pourquoi ?

Non, je n'utilise pas de supports pédagogiques. La méthode que je suis met en jeu une  pédagogie participative et active : nous  donnons  des exercices où les participants sont mis en situation de vivre les expériences relationnelles de leur  groupe ; ils doivent ensuite apprendre à les analyser en groupe.

Est-ce-que vous parvenez à former un groupe homogène en dépit des disparités entre les stagiaires ?

En général oui, mais malheureusement cela ne dure pas. J’aimerais bien qu'il y ait un suivi et que quelqu’un puisse maintenir l’esprit d’équipe.

Vous arrive-t-il de travailler à partir des croyances, des attitudes et des opinions exprimées par les stagiaires ?

Oui, si une opinion un peu trop catégorique est exprimée, il ne faut pas laisser le stagiaire s'enfermer dans des vérités qui n’ont pas été vérifiées; il faut l’aider à se remettre en question, à prendre conscience de ces perceptions de la réalité qui nous amènent à un dédoublement de personnalité.

Quel effort demandez-vous surtout aux stagiaires et quels conseils leur donneriez-vous pour l'avenir?

La participation de tous les membres du groupe est l'effort absolument indispensable. Je les engage à continuer de s'entraîner à communiquer ; c'est ainsi que l'on apprend à travailler ensemble. Je leur souhaite à tous bonne chance dans la recherche d'un emploi qui leur convienne vraiment.

 

 

(propos recueillis au CIARA le 25 octobre 2010
par Leila Abdelmalek,relus et mis en forme pour la mise sur le site par Bernard Mallet)

"Connaissance de soi et développement des compétences"
Interview de Catherine LEMAIRE

 

Catherine_LEMAIRECatherine LEMAIRE est née le 4 juin 1947 en France. Après un premier diplôme en "graphologie" en 1986, elle a obtenu en 2005 un Master en "Développement des compétences". Depuis, elle a surtout travaillé dans des cabinets de recrutement (à Lille, à Rouen) pour accompagner des personnes dans leur bilan de compétences.



Comment as-tu connu le CIARA, dans quel domaine interviens-tu et quels sont tes objectifs ?

Un réseau d’amis du CIARA, a pu établir un lien avec les responsables du C.I.A.R.A.. J’interviens sur le module "connaissance de soi et développement de compétences". Pour susciter l’intérêt des stagiaires, j’essaie de leur faire prendre conscience de leurs compétences, de leurs atouts et de leurs projets professionnels.

Tu as beaucoup travaillé ce module en France ; en l’appliquant ici, vois-tu une différence ?

Le bilan de compétence est une démarche à laquelle les stagiaires du C.I.A.R.A. ne sont pas très habitués ; ils ont plutôt tendance à la découvrir. Très souvent, ils ne savent pas très bien se valoriser

comment arrives-tu à ce que chaque stagiaire exprime sa compétence?

Je le fais venir au tableau, je l’aide à parler de ses expériences professionnelles et personnelles ; je l’accompagne ensuite pour l’aider à formuler ses compétences

Quel est l'intérêt et quels sont les points essentiels de ce module ?

Il permet d'identifier leur savoir-faire et leur savoir-être en vue de leur projet professionnel : mieux se connaître, avoir d’avantage confiance en soi et mieux se vendre :

  • Base théorique, à partir de l’analyse transactionnelle
  • Base pratique (ateliers, exercices) en groupe, binômes, individuel
  • Recherche de motivations, de valeurs et de besoins.


Penses-tu qu’un autre module serait nécessaire en lien avec le développement des compétences ?

Je trouve que l’enchaînement avec la dynamique de groupe est très profitable pour les stagiaires. Il serait par contre intéressant d’avoir :

  • Un lien plus étroit avec les animateurs du projet professionnel.
  • Un suivi individuel qui ferait partie du module et qui permettrait de mieux les préparer à leur avenir professionnel.


Que conseillerais-tu aux stagiaires?

Qu’ils osent exprimer leurs pensées, dire ce qu’ils n’ont pas compris, reconnaître qu’ils ne savent pas, pour progresser davantage.

 


Interview réalisée par Leila Abdelmalek le jeudi 16/02/2011
et mise en forme par Bernard Mallet

 

 

"La recherche d'emploi, un véritable travail" :

rencontre avec Michel Guyonneau,

animateur du module "Techniques de Recherche d'Emploi".

 

Michel_GuyonneauAprès dix ans d'expérience en mécanique générale comme ajusteur, tourneur et fraiseur, Michel Guyonneau a été durant 32 ans professeur de mécanique générale, d'automatisme et de maintenance industrielle dans un lycée professionnel en Ile-de-France. Depuis onze ans, il est le coordinateur de l'association  "AGIR abcd" qui travaille dans le domaine de l'insertion professionnelle en région parisienne. A l'issue de son dernier passage au CIARA en mai 2010, il a bien voulu répondre à nos questions.

 

 

1/ Comment as-tu connu le CIARA ? Combien de fois y es-tu intervenu?

J’ai connu le CIARA tout-à-fait par hasard par l’intermédiaire de Dominique Ghozali lors d’une réunion chez des amis communs à Fort de l’Eau. Elle a su me convaincre. Le CIARA et AGIR ont alors établi une convention et depuis 2007, depuis, je viens régulièrement. C’est la douzième fois consécutive que je viens à Bouzaréah trois fois par an, en janvier, avril et juillet et ceci durant neuf jours ouvrables à chaque intervention.

 

2/ Quels sont tes objectifs auprès des jeunes diplômés ?

Pour bien les préparer à la recherche d’un premier emploi je les aide d'abord à faire ressortir leurs points forts Je construis alors avec eux les outils nécessaires à la recherche d’emploi (CV et lettres de motivation) avant de les préparer aux entretiens de recrutement par des conseils et par une simulation avec chacun d’entre eux

J'essaie avant tout de les motiver au maximum en leur faisant comprendre que la recherche d’emploi, en Algérie comme ailleurs, est un véritable travail.


3/ Que penses-tu des acquis des stagiaires à la fin de ce stage ?

Le fait de passer en tant que dernier intervenant à chaque session permet de constater que ces jeunes sont vraiment en position d’aller avec une certaine confiance vers le marché du travail algérien. Par rapport à l’étudiant « lambda », ils possèdent une réelle valeur ajoutée qu’ils sauront sans nul doute exploiter.Cette valeur ajoutée acquise en « communication » pour tous et dans les « travaux pratiques » pour les techniciens ne fait aucun doute!


4/ le module de TRE aide-t-il à trouver du travail? As-tu un "feed-back" sur ton intervention?

Je ne saurais pas le dire ; mais je reçois régulièrement des mails me disant « ça y est Michel, j’ai décroché un emploi ! » : c’est ma plus grande satisfaction ; je la partage volontiers avec tous les intervenants locaux ainsi qu’avec les infatigables responsables de la maison.


5/ Avant ce module possèdent-ils des outils de recherche d’emploi adaptés et savent-ils organiser leurs recherches d’emploi ?

Bien sûr, ils ne m’ont pas attendu pour commencer leur propre recherche et je les félicite, d’ailleurs certains trouvent du travail avant ma venue. Ensuite, ils abandonnent vite les « outils d’avant » pour utiliser de suite « les outils d’après » le module. C’est en ce sens que je pense mon intervention utile.


6/ Comment vois-tu l’évolution du CIARA ?

Ca fait exactement trois ans que je viens au CIARA, l’évolution est continuelle et je rencontre partout des gens avec des idées nouvelles, des projets nouveaux. Le CIARA est une marmite en ébullition qui, sous l’autorité de ses responsables à tous niveaux, va encore progresser pour le plus grand bien de toute cette jeunesse algérienne. C’est essentiellement pour cette raison que j’aime revenir en Algérie, au CIARA en particulier où j’apprécie énormément l’accueil que l’on me réserve.


Alger le 05/05/2010

Michel GUYONNEAU

17 rue André Nicolas

91300 MASSY

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